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"Il n'y a pas de déchets, seulement des ressources"
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"Il n'y a pas de déchets, seulement des ressources"
Depuis de nombreuses années, Félix Giorgetti s'est engagé dans une politique de développement durable afin de minimiser l'impact de nos activités sur l'environnement. L'acquisition d'un concasseur en 2020 est la suite logique d'une démarche d'économie circulaire déjà appliquée à de nombreuses reprises. Une solution concrète aux nombreux avantages.
La construction représente 1/3 des déchets produits par un pays. Un ratio conséquent qui n'est pas une fatalité, bien au contraire, et que Félix Giorgetti entend alléger. "Nous devons être conscients que nous sommes de gros consommateurs de matériaux, mais si nous adoptons les bonnes pratiques, tant à notre centre logistique que sur nos chantiers, et même dans la conception de nos bâtiments, nous pouvons significativement agir pour réduire notre empreinte carbone", explique Alex Giorgetti.
Selon notre responsable du centre logistique et de l'optimisation des process, une partie de la réponse se trouve d'abord dans la manière dont nous percevons ces "déchets". "Nous devons changer notre approche, et les considérer plutôt comme des ressources secondaires. Si nous travaillons avec de bons matériaux, alors pourquoi ne pas les réutiliser?"
Un avantage financier et environnemental
C'est pourquoi en 2020, Félix Giorgetti s'est doté d'un allié de taille : un concasseur, un Kleemann produit en Allemagne, afin de développer notre démarche de respect de l'environnement et d'économie circulaire.
"Avant, nous avions recours à la location, indique Alex Giorgetti. Mais nous ne le faisions qu'à partir de 5.000 tonnes de matériaux à traiter. Acheminer un concasseur demande une grosse logistique. Son transport nécessite un convoi exceptionnel, un camion et deux voitures d'accompagnement, avec des autorisations. Sa mise en place prend une journée, son démontage également. Au final, cela coûte cher. Pour les petites quantités, il était plus intéressant d'évacuer les matériaux ou les acheminer sur un chantier voisin."
Car concasser est aussi une manière de palier le manque de décharges dans le pays, l'une des grandes préoccupations de notre secteur. "Avoir un concasseur est certes un investissement, mais à terme, c'est un avantage financier et environnemental. Quand on a de la bonne roche, pourquoi faire des kilomères pour les évacuer? Si nous évacuons moins de déblais, nous émettons moins de CO2. Nos chauffeurs perdent donc moins de temps sur les trajets et dans les files d'attente des décharges, pour en plus revenir à vide. C'est pourquoi nous avons créé un centre de ressources central situé stratégiquement entre Cents et Sandweiler."
Trier pour revaloriser
Seulement trois ans après l'achat du Kleemann, les résultats sont déjà très satisfaisants. En 2022, 300.000 tonnes de matériaux ont été concassées, "uniquement sur les chantiers Félix Giorgetti. Si nous extrapolons à l'échelle du marché luxembourgeois, cela représente plusieurs millions de tonnes que nous pourrions revaloriser. C'est énorme ! " illustre Alex Giorgetti.
Évoluer en permanence
Le concasseur n'est qu'une première étape, et Alex Giorgetti pense déjà à d'autres pistes qui pourraient être développés en interne.
"Nous ne sommes pas des innovateurs, mais il y a des innovation que nous aimerons tester. Les approches scandinaves ou suisses en termes de construction et de durabilité peuvent être intéressantes pour le Luxembourg. En Suisse, on peut déja produire du béton composé de 75% de matériaux secondaires. À l'avenir, nous pourrions même envisager un béton 100% réutilisable, ce qui aurait un impact considérable sur l'utilisation des ressources. En Suède, en raison de conditions climatiques peu favorables, les constructeurs ont dû s'adapter et 80% des constructions sont préfabriquées. Ces exemples illustrent l'importance d'évoluer en permanence.
Chaque geste compte
"En attendant, conclut-il, il est important que tout le monde s'investisse dans le tri, que les consignes dispensées, que chacun comprenne le rôle qu'il a à jouer. Chaque geste compte."